The Peninsula Times - Abdeslam envisage une démarche de justice restaurative avec des victimes du 13-Novembre, selon son avocate

Johannesburg -
Abdeslam envisage une démarche de justice restaurative avec des victimes du 13-Novembre, selon son avocate
Abdeslam envisage une démarche de justice restaurative avec des victimes du 13-Novembre, selon son avocate / Photo: Benoit PEYRUCQ - AFP/Archives

Abdeslam envisage une démarche de justice restaurative avec des victimes du 13-Novembre, selon son avocate

Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015, aimerait "ouvrir une porte aux parties civiles" dans une démarche de "justice restaurative", a fait savoir mardi son avocate.

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"On a une personne qui essaie d'accéder à l'éducation, une personne qui par ailleurs a présenté des excuses aux parties civiles lors de son procès, (...) qui aimerait pouvoir expliquer la situation et peut-être discuter, ouvrir une porte aux parties civiles, si toutefois celles-ci le souhaitent, pour pouvoir évoquer la détention et évoquer ce procès-là", a déclaré Me Olivia Ronen sur franceinfo.

"Ça a été exprimé et c'est une demande qui a aussi été faite par certaines parties civiles de pouvoir entrer en contact avec lui", a-t-elle assuré.

"C'est vraiment des principes de justice restaurative où les personnes mises en cause et les personnes qui ont été victimes des infractions arrivent à dépasser quelque chose pour essayer de viser - je sais qu'on en est encore loin - mais viser un apaisement social", a encore expliqué l'avocate.

La justice restaurative, qui émerge depuis une dizaine d'années en France, ne se substitue pas à la justice pénale. Les rencontres entre auteurs et victimes d'une même infraction, mais pas de la même affaire, constituent la mesure la plus connue. D'autres dispositifs existent, comme la médiation restaurative, qui associe victime et auteur de la même affaire.

Le seul membre vivant des commandos meurtriers du 13 novembre 2015, incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), a été placé la semaine dernière deux fois en garde à vue puis relâché et réintégré en détention, dans une enquête sur la détention d'une clé USB chargée selon le parquet national antiterroriste (Pnat) de documents ayant "trait à la propagande officielle d'organisations terroristes, État islamique ou Al-Qaïda". Le Pnat a requis sa "mise en examen ultérieure".

Cette clé lui a été fournie lors d'une visite au parloir par une ex-compagne, Maëva B., qui a elle été doublement mise en examen et incarcérée. Elle est aussi soupçonnée d'être impliquée dans un projet d'attentat déjoué.

Lundi, la directrice générale de la sécurité intérieure Céline Berthon a affirmé que Salah Abdeslam, toujours "radicalisé", "n'était pas mis en cause" dans ce projet d'attentat.

La France va commémorer jeudi, au cours d'une journée d'hommage aux victimes, les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, qui ont fait 132 morts - dont deux suicides de rescapés du Bataclan emportés par de profondes blessures psychiques.

(F.A.Hlatshwayo--TPT)