

La Bourse de Paris en hausse, les yeux sur la Fed
La Bourse de Paris a ouvert en hausse lundi, faisant fi de la dégradation par Fitch de la note de la dette française, les yeux rivés sur la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait baisser ses taux cette semaine.
Vers 9H30 (heure de Paris), le CAC 40 prenait 0,72%, en hausse de 56,61 points, à 7.881,85 points. Vendredi, l'indice vedette parisien était resté stable (+0,02%).
"Les acteurs du marché nourrissent de grandes attentes à l’égard de la prochaine réunion de la Réserve fédérale américaine et de sa décision sur les taux d’intérêt", relève Andreas Lipkow, analyste indépendant.
L'institution monétaire de la première économie mondiale se réunit les 16 et 17 septembre pour déterminer de la suite de sa politique.
Elle devrait abaisser ses taux pour la première fois depuis décembre 2024, afin de stimuler l'activité économique américaine, sur fond de détérioration du marché du travail ces dernières semaines.
"La Fed baissera probablement ses taux de 0,25 point de pourcentage", prévoient les experts de Natixis.
L'inflation du mois d'août, publiée la semaine dernière, est restée globalement conforme aux attentes du marché. Elle ne constitue donc plus, selon les analystes, un obstacle à un assouplissement monétaire de la banque centrale américaine.
"Je pense que vous allez procéder à une forte baisse. C'est le moment idéal pour baisser les taux", a d'ailleurs affirmé dimanche le président des Etats-Unis Donald Trump, qui réclame à cor et à cri un tel mouvement depuis plusieurs mois.
Une baisse des taux est généralement bonne pour les actions car elle permet aux entreprises de se financer à moindre coût, ce qui améliore les perspectives d'investissements et donc de croissance de l'activité.
La dette française dégradée
L'agence de notation Fitch a abaissé vendredi soir la note souveraine de la France à A+, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et les incertitudes budgétaires qui contrarient l'assainissement de ses comptes publics très dégradés.
Ouvrant le bal des examens d'automne des agences de notation, Fitch dresse un constat sévère de la situation des finances publiques dans la deuxième économie de la zone euro, quatre jours après la chute du gouvernement Bayrou et la nomination de Sébastien Lecornu.
Elle juge notamment improbable la réduction du déficit public sous les 3% du PIB en 2029 comme l'ambitionnait le gouvernement sortant pour remettre la France dans les clous européens.
Cette dégradation était attendue par les investisseurs parisiens, et n'a eu donc que peu d'effet sur le marché obligataire.
Vers 9H30 (heure de Paris) le taux d'intérêt à dix ans hexagonal était de 3,50%, le même niveau que vendredi soir en clôture, avant la décision de Fitch. L'écart avec celui de l'Allemagne atteignait 0,80 point de pourcentage, contre 0,79 point en fin de semaine dernière.
(P.Ngobeni--TPT)