The Peninsula Times - Wall Street sans entrain après la levée de la paralysie budgétaire

Johannesburg -
Wall Street sans entrain après la levée de la paralysie budgétaire
Wall Street sans entrain après la levée de la paralysie budgétaire / Photo: ANGELA WEISS - AFP

Wall Street sans entrain après la levée de la paralysie budgétaire

La Bourse de New York évoluait en baisse jeudi, alors que les investisseurs assimilent la résolution de la plus longue paralysie budgétaire de l'histoire des Etats-Unis, qui avait notamment suspendu la publication de statistiques économiques clés.

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Vers 14H50 GMT, le Dow Jones perdait 0,20% au lendemain d'un record en clôture. L'indice Nasdaq reculait de 1,31% et l'indice élargi S&P 500 lâchait 0,74%.

La loi mettant fin au blocage budgétaire ("shutdown") de plus de 40 jours - un record historique - a été promulgué mecredi par le président américain Donald Trump.

Depuis le 1er octobre, plus d'un million de fonctionnaires n'étaient pas payés. Le versement de certaines aides a été fortement perturbé, de même que la publication de données économiques officielles essentielles pour prendre le pouls de l'économie américaine.

"La fin du +shutdown+ est une bonne nouvelle", mais les investisseurs vont désormais "se concentrer sur toutes les données économiques à venir pour tenter de tirer des conclusions" quant au futur de la politique monétaire américaine, commente auprès de l'AFP Sam Stovall, de CFRA.

"La plupart des données prendront un certain temps à être publiées, si tant est qu'elles le soient", préviennent toutefois les analystes de Briefing.com.

La place américaine va aussi surveiller avec attention les prochaines interventions des gouverneurs de la banque centrale américaine (Fed).

"Les attentes concernant un nouvel assouplissement monétaire de la part de la Fed s'estompent déjà", avancent les analystes de Briefing.com.

Dans un texte transmis à la presse, l'une des responsables de la banque centrale, Susan Collins, a déclaré qu'en "l'absence de signes d'une détérioration notable du marché du travail, (elle) hésiterai(t) à assouplir davantage la politique monétaire."

Des propos qui s'ajoutent à ceux du patron de la Fed, Jerome Powell, selon qui qu'une détente supplémentaire est "loin" d'être acquise à la prochaine réunion de l'institution.

Les acteurs du marché sont aujourd'hui partagés sur une nouvelle réduction des taux de la Fed en décembre, selon l'outil de veille CME FedWatch. Ils étaient pourtant quasi-unanimes un mois plus tôt.

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l'Etat américain s'inscrivait à 4,10% vers contre 4,07%, la veille.

Côté entreprises, "nous assistons actuellement à une rotation classique", observe David Miller, de Catalyst Funds.

"Les investisseurs réalisent des bénéfices sur les valeurs technologiques à très forte capitalisation après une longue période de hausse (...) et réorientent leurs investissements vers des secteurs dont les valorisations sont plus raisonnables, notamment l'industrie, la finance, l'énergie et la santé", détaille l'analyste.

C'est la raison pour laquelle le recul du Nasdaq - indice à forte coloration technologique - est plus marqué que celui du Dow Jones, qui regroupe des entreprises et des industries plus traditionnelles.

Au tableau des valeurs, Disney a publié jeudi un chiffre d'affaires en légère baisse et inférieur aux prévisions des analystes pour le quatrième trimestre de son exercice comptable décalé, provoquant un net repli du titre (-8,35% à 106,91 dollars).

Le chiffre d'affaires se monte à 22,5 milliards de dollars (-0,5%), selon un communiqué, quand le marché attendait 22,8 milliards, un repli explicable notamment par les performances en demi-teinte des films des studios du groupe.

Le spécialiste des équipements de télécommunications Cisco était recherché (+4,27% à 77,12 dollars) après la publication de ses résultats trimestriels, considérés par les investisseurs comme encourageants.

Le géant américain du café Starbucks évoluait dans le rouge (-0,65% à 86,69 dollars) alors que du personnel syndicalisé a lancé jeudi une grève reconductible à travers les Etats-Unis.

(M.Boreen--TPT)