The Peninsula Times - Mondiaux de cyclisme: avec "PFP", la France part en pole position

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Mondiaux de cyclisme: avec "PFP", la France part en pole position
Mondiaux de cyclisme: avec "PFP", la France part en pole position / Photo: Anne-Christine POUJOULAT - AFP

Mondiaux de cyclisme: avec "PFP", la France part en pole position

Outillée à tous les étages et emmenée par Pauline Ferrand-Prévot, la France assume ses ambitions pour la course en ligne des Championnats du monde de cyclisme où elle visera le titre et rien que le titre samedi à Kigali.

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"L'équipe a fière allure, je n'ai pas peur de dire que sur le papier elle est favorite", lance le sélectionneur des Bleues, Paul Brousse, qui refuse de se cacher, ce qui aurait de toutes façons été compliqué lorsqu'on compte dans ses rangs la lauréate du dernier Tour de France.

Eblouissante au printemps sur Paris-Roubaix et cet été sur la Grande Boucle, la championne olympique de VTT peut parachever son retour magistral sur la route en remportant un deuxième titre mondial, onze ans après son premier sacre à Ponferrada en 2014.

"PFP" se dit "prête" et assure que le parcours, particulièrement difficile (11 tours d'un circuit de 15 km pour 164,6 km et 3.350 mètres de dénivelé au total) lui convient bien. Elle a travaillé ces dernières semaines son punch qu'elle avait délaissé un peu pour préparer le Tour de France.

La Rémoise de 33 ans ne sera cependant pas la seule prétendante au titre et plusieurs concurrentes très sérieuses comptent bien lui gâcher la fête.

Paul Brousse cite la Suissesse Marlen Reusser, impressionnante championne du monde du contre-la-montre, l'Italienne Elisa Longo Borghini, la Néerlandaise Demi Vollering ou l'Allemande Liane Lippert, sachant que la double championne du monde en titre, la Belge Lotte Kopecky, est absente.

"PFP" rajoute à la liste Kim Le Court, gagnante de Liège-Bastogne-Liège et d'une étape du Tour de France cette année, à qui le parcours "convient super bien".

- Collectif -

La Mauricienne est de loin la meilleure carte de l'Afrique sur ces Mondiaux, bien plus que le sprinteur érythréen Biniam Girmay qui, vu le parcours, aura du mal à exister dimanche chez les hommes.

"Les grandes nations qui présentent sept coureuses, comme la France, l'Italie et nous, seront avantagées", estime la Néerlandaise Anna van der Breggen, sacrée en 2018 et 2020, et avec laquelle il faudra aussi compter.

Si la France affiche une telle confiance, c'est aussi parce que l'équipe présente, bien au-delà de la seule "PFP", un collectif très solide, "le plus fort que j'ai connu", selon Brousse.

Avec Juliette Labous, très en jambes dans le relais mixte mercredi, Evita Muzic, Maëva Squiban, révélation du dernier Tour de France, ou Cédrine Kerbaol, la sélection présente plusieurs options possibles en fonction du ressenti de chacune.

Le "tout pour Pauline" pourrait ainsi être amendé au matin de la course et même pendant, si jamais elle marche moins bien que prévu.

La championne olympique se dit prête à laisser sa place au cas où. Car si redevenir championne du monde est son ambition, il s'agit avant tout d'un "objectif d'équipe", insiste-t-elle.

"Cette équipe peut perdurer dans les années, souligne-t-elle. Donc c'est important pour moi de construire un bon noyau pour le futur parce qu'il y a quand même des grands noms dans cette équipe."

(F.Skosana--TPT)