

MotoGP: Marc Marquez au septième ciel
Comme un symbole: c'est à Motegi, sur les terres de Honda avec qui il a remporté ses six premiers titres, que l'Espagnol Marc Marquez a décroché, six ans après et au guidon d'une Ducati, sa septième couronne en MotoGP en terminant deuxième du GP du Japon derrière son coéquipier italien Francesco Bagnaia.
Six années marquées par de nombreuses chutes, des blessures et plusieurs opérations sont passées et le Roi Marquez est de retour au sommet après une saison incroyable durant laquelle il a remporté 11 des 17 premiers Grands Prix, dont sept consécutifs durant l'été, et 14 courses sprints.
"C'est impossible de parler... Je ne veux pas me souvenir des mauvais moments que j'ai traversés, je suis maintenant en paix avec moi-même. J'ai fait une grosse erreur dans ma carrière, celle de vouloir revenir trop tôt, mais je me suis battu, battu, battu, puis j'ai retrouvé la victoire et je suis en paix", a savouré l'Espagnol.
Deux ans après avoir quitté Honda pour "retrouver le plaisir de piloter" et fait le pari risqué de renoncer à plusieurs millions d'euros pour rejoindre début 2024 une équipe satellite, Ducati-Gresini, le Catalan de 32 ans a écrasé la concurrence cette année au guidon de la Desmosedici officielle du constructeur italien.
- Agostini dans le viseur -
En décrochant son septième titre dans la catégorie reine du motocyclisme (le neuvième au total avec également un titre en 125cm3 et un en Moto2), il rejoint une autre légende de la discipline, l'Italien Valentino Rossi, son ancien grand rival.
Nul doute que le Catalan a désormais dans le viseur le record absolu d'un autre Italien légendaire, Giocomo Agostini, qui compte huit couronnes dans l'élite.
"Félicitations à lui, il a fait une saison extraordinaire. Etre champion cinq courses avant la fin après autant d'années avec des blessures... sincèrement, je suis très content pour lui, il le mérite. S'il continue comme ça, l'année prochaine ce sera aussi pour lui", a salué le Français Fabio Quartararo, champion du monde 2021, au micro de Canal+.
Dimanche à Motegi, sur un circuit qui appartient au constructeur japonais Honda dans les rangs duquel il a passé 11 saisons et écrit une grande partie de sa légende, Marc Marquez est entré un peu plus dans l'histoire.
Si la victoire a été remportée par Bagnaia, de retour sur le devant de la scène après plusieurs semaines compliquées, Marquez savait qu'une deuxième place lui suffisait, d'autant que son frère cadet Alex Marquez (Ducati-Gresini), le seul pilote qui pouvait encore prolonger la lutte pour le titre, était derrière lui.
Le natif de Cervera a réalisé une course prudente: après être parti timidement, il a repoussé les assauts de son compatriote Joan Mir (Honda) avant de dépasser à la mi-course un autre Espagnol, Pedro Acosta (KTM). Il a ensuite assuré la deuxième place.
- Submergé par l'émotion -
Marc Marquez a levé les bras en passant sous le drapeau à damier alors qu'un feu d'artifice était tiré au-dessus de la ligne droite des stands. Submergé par l'émotion, il a rapidement fondu en larmes dans son casque en se prenant la tête à deux mains.
Il a passé presque tout le tour d'honneur dressé sur sa moto, les bras en croix, puis s'est arrêté pour donner l'accolade à son frère Alex et sangloter dans ses bras.
Avant qu'on lui offre un casque rouge doré pour célébrer son titre, un film retraçant sa carrière a été diffusé pour montrer ses succès passés, mais aussi les souffrances endurées après sa grave blessure au bras en 2020.
Marc Marquez a de nouveau fondu en larmes devant ces images qui se sont achevées sur la phrase "Bien plus qu'un chiffre". Ce septième titre représente en effet beaucoup plus qu'une ligne supplémentaire à son palmarès et constitue probablement le plus beau de tous ses trophées.
"Redevenir champion du monde était mon but ultime, mais quand j'ai traversé tous ces problèmes je n'y pensais pas. C'était Marc contre Marc, je me suis battu contre moi-même. J'ai pris des décisions difficiles et j'ai suivi mon instinct et j'ai enfin pu boucler la boucle", a souligné l'Espagnol au micro de Canal+.
Avant de conclure: "Il faut toujours essayer de réaliser ses rêves dans la vie. On peut ne pas réussir, mais l'erreur c'est de ne pas essayer."
(A.DuToit--TPT)